“La refonte du calendrier? Une priorité” – Interview de Mr Cassart, Président de la Fédération belge

Tandis que l’Hippodrome de Mons, qui fête ses vingts ans, s’apprête à recevoir pour la deuxième fois Bold Eagle dans le GP de Wallonie, Achille Cassart – personnage central des courses hippiques en Belgique, évoque les dossiers chauds du moment.

  • Il y a un peu plus d’un an, au moment où il prenait ses fonctions au PMU, Cyril Linette annonçait une stratégie de réduction de l’offre, notamment sur les courses étrangères. Comment avez-vous pris la nouvelle, en Belgique? De façon pragmatique. C’est un choix de la direction du PMU. Même si je dispose d’une formation de mathématicien, nul besoin d’être très à l’aise avec les chiffres pour comprendre que disperser l’offre peut la tuer. Cette stratégie se défend, même si elle a engendré pour nous davantage de frais fixes. Oui, il a fallu s’adapter, mais les courses à Mons ont trouvé leur place et dans les faits on a obtenu cette année davantage de réunions Premiums ( 65 contre 52 l’an dernier ), mais avec un temps d’antenne plus court, de l’ordre de quatre courses en moyenne, aujourd’hui, contre six ou sept auparavant.
  • Au moment où votre  Hippodrome fête son vingtième anniversaire, c’est une fierté personnelle d’avoir installé Mons au sein de l’échiquier hippique européen? Une fierté personnelle et collective qui est allée au-delà de nos espérances. On a répondu à une demande, permettant aux socioprofessionnels belges de sortir la tête de l’eau à une époque où les courses allaient très mal. En développant aussi des partenariats solides avec l’étranger, et notamment la France , on a prouvé que l’on pouvait intéresser des parieurs et que l’on disposait du savoir-faire pour présenter un spectacle de qualité.
  • Vous avez pourtant traversé un certain nombre de tempêtes… Quelques-unes, oui. Mais connaissez-vous un projet qui ne connaît pas de soubresauts? Si vous faites référence à la course de galop disputée à Mons, en janvier 2013, ayant fait polémique, je dirais simplement que l’enquête a permis de sanctionner les fautifs ( la joliette Sascha Stappaerts avait notamment écopé d’une amende de 10.000euros et d’une suspension de 5 ans pour avoir empêché son cheval de geganer, N.D.L.R.) et qu’aucune affaire de jeux n’avait été retenue à cette occasion. La Belgique a des atouts et se veut partie prenante au sein de l’Union,Européenne du Trot. Elle est forte de proposition. Avec la France, on a mis progressivement en place un partenariat naturel. J’entends souvent dire que sans l’aide de la France et du PMU, nous serions en très grande difficulté. Ce n’est pas faux. Mais ne perdez pas non plus de vue que la Belgique représente 70% à 80% de l’export français…
  • Vous évoquiez l’UET. En tant que vice-président , quelles sont les premières mesures que la nouvelle équipe dirigeante souhaite mettre en place? On doit progresser dans un tas de domaines. Des efforts sont déjà faits, en termes d’harmonisation des règles, sur le bien-être animal, sur le barème des sanctions, etc. Oui , il y a du boulot, mais je crois que les pays membres prennent aujourd’hui conscience de l’urgence de la situation. Un nouveau circuit européen? J’y suis pleinement favorable. On avance, à ce sujet. Le principe des Masters du Trot a probablement montré ses limites. La refonte du calendrier? Oui, c’est une priorité. De toute façon, nous sommes à la croisée des chemins.

RECEUILLI PAR S. PIA.  pour PARIS-TURF.