Hein Van den Hende : ” ma devise : aimer la vie “.

Qui n’a jamais croisé le sourire de Hein Van den Hende sur un champ de courses ? S’il est bien une personne dans les écuries avec laquelle vous êtes sûr de passer un bon moment, c’est bien lui. Sa bonne humeur est communicative quoi qu’il se passe, que la victoire soit là ou pas. Et pourtant Hein, n’a pas été épargné par les coups durs mais sa devise reste bien : «aimer la vie et vivre heureux».

Hein, l’année qui vient de s’écouler n’a pas été facile
2023, est une année à oublier pour moi. Après une longue maladie, ma femme Claudine est décédée. Je m’en suis occupé pendant trente ans. Après ce coup dur, je suis parti aux Etats-Unis pour voir ma soeur qui est diplomate à Washington. Et puis je suis parti au Portugal voir des copains. J’avais besoin de faire un gros break, voire de tout arrêter. Mais c’est Yannick Desmet qui m’a fait reprendre. Yannick, c’est un copain depuis que j’ai 18 ans. J’ai même travaillé pour son père à l’époque. Depuis on ne s’est plus jamais quitté. Il a repris la ferme en main et a fait des travaux au niveau de la piste et des boxes. Il a tout remis en ordre. C’est devenu en quelque sorte une antenne de Yannick. Du coup, il m’envoie des chevaux à remettre en ordre. Ils restent ici quelques mois et selon leurs capacités, ils vont chez Maik Esper ou ailleurs.


D’où vient cette passion des trotteurs ?
J’ai démarré le métier à 16 ans en étant apprenti chez Raf Depuydt. Ce n’est pas un métier facile. Mes parents n’ont jamais été dans les trotteurs. Mon père était professeur à Gand ma mère était également dans l’enseignement. Ma soeur est diplomate à Washington, mon frère travaille dans un bureau d’ingénieurs à Bruges. Eux, ils sont plutôt orientés vers le concours hippique. En fait, j’ai hérité du sang trotteur de mon grand père. Il était maréchal ferrant dans la région de Waregem pour les trotteurs notamment pendant la guerre. C’est vraiment lui qui m’a donné ce sang. Pour ma part, j’aime l’ambiance des courses au trot où tout le monde est proche.


En 45 ans, vous avez eu quelques bons chevaux ! 
Le premier qui me vient à l’esprit est SWEET YANKEE avec qui j’ai gagné de nombreux grands prix en Belgique. A Paris, je la confiais à Pierre Vercruysse avec qui elle a gagné au niveau des quintés à Enghien. J’ai eu beaucoup de Suédois comme FOOTLOOSE. J’ai également eu des chevaux comme PLATINE DE CAMBRON qui a gagné pas loin de 200 000 euros ou encore EXTRA JET que j’avais envoyé chez Charley Mottier qui est un bon copain et qui a ensuite  été vendu.


Parlez-nous de l’écurie
Actuellement, GOLDEN AGE revient bien. La dernière fois, la victoire était heureuse (N.D.L.R. : après la disqualification des deux premiers). A l’entraînement il me montre qu’il est très bien. Ce mardi il est sur sa distance. Partir en deuxième ligne n’est pas un problème pour lui.  Dans l’écurie, KIRIO DE REUX est un cheval que j’aime bien. Il progresse et va faire le circuit des trotteurs français cet hiver avant d’être orienté vers la France.  C’est un cheval qui a beaucoup de tenue.  GRISBI DU PERSIL est aussi un cheval qui me plait. Enfin j’ai un cheval que nous venons de recevoir JUBILE DU GADE qui n’a pas encore couru en Belgique mais qui devrait être en piste le 18 janvier avec Kristof Depuydt.  Et je n’oublie pas les K de Yannick comme KENTUCKY DE MUZE le demi frère de GENTLY DE MUZE et quelques autres. J’aime beaucoup m’occuper de chevaux plutôt âgés à remettre en forme. Les jeunes, cela n’a jamais été ma marque de fabrique, ce n’est pas mon truc. Lorsqu’ils arrivent, nous essayons de les remettre en forme mais aussi de voir s’ils n’ont pas des capacités au monté. Je travaille avec Sara Vermeersch qui monte au galop et qui vient régulièrement monter les chevaux à la maison pour voir leur capacité au monté.


Un mot pour la fin?
C’est grâce à Yannick que je suis vivant dans le sport et je n’oublie pas de remercier Achille Cassart qui fait beaucoup pour notre sport et pour tout ce qu’il fait à Mons. Sans lui, je pense que je ferai du vélo…

 

Xavier Rouet