Jean-Michel Bazire a réalisé un authentique exploit ce dimanche dans la 98e édition du GP d’Amérique. Non seulement, il s’est imposé au sulky de Bélina Josselyn, la favorite, mais ses deux autres pensionnaires prennent également les 2e et 4e place.
©JLL-LeTROT / Trois champions à la lutte pour le titre suprême : Belina Josselyn en dehors s’impose dans les dernières battues, associée à Jean-Michel Bazire, l’homme de la course.
Jean-Michel Bazireavait déjà réussi à terminer dans les cinq premiers du GP d’Amérique. C’était en 2007 où Kazire de Guez, Késaco Phédo et Jardy prenaient respectivement les 3ème, 4ème et 5ème places. De là à réaliser le couplé gagnant de l’épreuve reine du trotting mondial dans cette 98e édition, avec une 4e place à la clé, l’entraîneur en rêvait bien sûr, mais un tel tir groupé n’avait jamais été réalisé jusqu’à présent.
Mais pour le professionnel sarthois, titulaire de vingt sulkies d’or et tête de liste des entraîneurs de ces deux dernières années, rien n’est impossible. Au sommet de son art, à la fois dans le pilotage et la préparation de ses élèves, Jean-Michel Bazire a réalisé ce dimanche le quasi-sans faute.
Favorite du public pour sa 3e tentative, Bélina Josselyn a en effet bénéficié d’une course de rêve de la part de son mentor, aidée qui plus est par ses deux compagnons d’écurie, Davidson du Pont venu prendre la tête dans la descente, puis en se faisant emmener par Looking Superb, ayant plongé dans la roue de Readly Express quand ce dernier a attaqué dans le dernier tournant. Le tenant du titre a alors pris le meilleur sur Davidson du Pont, mais il restait deux « Bazire » à sa droite qu’il avait conduit sur la voie royale. De fait, le petit « poucet » de la course aux 139 122 euros de gains, Looking Superbest venu dominer Readly Express à 20 mètres du poteau, tout en se faisant coiffer sur le fil par la championne de l’écurie à la pointe de vitesse irrésistible. Verdict du chrono : 1’11’’7, ce qui ne constitue pas un record, mais compte tenu des conditions atmosphériques du jour, est tout de même excellent.
2ème en 2017, 4ème en 2018, Bélina Josselyn rejoint ainsi au palmarès, Moni Maker, dernière femelle à avoir remporté le Grand Prix d’Amérique, il y a vingt ans, avec un certain… Jean-Michel Bazire à son sulky. Entre temps, “JMB” avait remporté deux autres fois l’épreuve reine de Vincennes, avec Késaco Phédo en 2004 (sa première avec la casquette d’entraîneur/driver), puis avec Up And Quick en 2015. Mais, cette fois, c’est un triomphe total pour le « Zidane » du Trot. « Que dire… Le départ a été donné dans de bonnes conditions, et si ma jument a été longtemps collée sur une main, j’ai pris mon temps. Bélina est allée au bout d’elle-même dans la ligne droite pour venir coiffer un Looking Super, épatant, tandis que mon autre représentant Davidson du Pont a été lui aussi très bon. Je suis très heureux évidemment par ce résultat. »
Mal partis, ce qui ne pardonne pas dans un GP d’Amérique, Propulsion (5ème) et Bold Eagle (6ème) étaient encore trop loin à l’amorce du dernier kilomètre pour prétendre à un meilleur classement.
La victoire de Bélina Josselyn couronne l’élevage ornais de la famille Bernard, Yvan en premier qui se lança dans cette aventure au début des années 80 avant que celui-ci ne soit repris par son fils, Pascal. « C’est énorme, cette victoire, avec un suspense ayant duré jusqu’au bout. Je dédie cette victoire à mon père ! », soulignera quelques minutes après l’arrivée, Pascal Bernard.
JLL, Le Trot.com