Toute personne qui fréquente un hippodrome en Belgique connaît Freddy Grisez et par extension sa famille très impliquée dans le monde des courses. Sa fille Stéphanie compagne de Pavel Tamsin se consacre désormais pleinement à l’entraînement avec son compagnon. Son fils Sébastien est un maréchal ferrant renommé en Belgique comme en France. Cette année la casaque de Freddy Grisez a brillé des deux côtés de la frontière (Belgique/France) et sera une nouvelle fois présente à Mons ce lundi avec HALLELUIA BENACH.
Freddy comment êtes vous venus aux courses ?
Mon père avait des chevaux et tout naturellement nous avons eu des chevaux avec mon frère Marc en association au sein du Haras de Cressy. Cela fait 4 ou 5 ans que j’ai désormais des chevaux seuls. Je suis vétérinaire depuis 1985 après avoir fait la faculté de Gand. Au départ, je voulais m’orienter dans les vaches mais c’est un professeur qui m’en a dissuadé et m’a conseillé de m’orienter vers les chevaux. J’ai beaucoup appris de mes voyages et de mes expériences en France, en Suède aux Etats-Unis. Je me suis spécialisé dans les problèmes de boiterie, les problèmes orthopédiques, les problèmes d’allures.
Depuis tout ce temps, vous avez eu quelques bons souvenirs en tant que propriétaire?
Au niveau des bons souvenirs, je citerai MINDEN DES BORDES qui avait fini avec près de 140 000 euros de gains que nous avions avec Jean Danneau et mon frère. Nous avons eu aussi VORINA qui était une très bonne jument au monté. Plus récemment, la victoire de NICE
PRESENT le week-end du prix d’Amérique (31/01/2021) m’a marqué. Il avait 3000 euros de gains dans une course fermée à 75 000€. Beaucoup se demandaient ce que nous allions faire là-bas et nous prenaient un peu pour des fous.
Cette année est un très bon cru. Parlez nous de l’écurie «familiale»
Je fais une très belle saison mais déjà l’année dernière c’était déjà très bien. En fait, c’est depuis que Pavel entraîne les chevaux. C’est un garçon courageux. Il est connaisseur et il s’est formé en passant dans plusieurs maisons renommées sans faire d’école type Graignes ou autre. Rik Depuydt, les frères Martens, Jean Philippe Dubois et Sylvain Rogier, c’est un beau parcours et une belle carte de visite. Ma fille Stéphanie entraîne avec lui à plein temps désormais. Elle n’est pas trop poulain mais elle est maniaque et elle est plus méticuleuse. Elle est aussi plus fine, plus tournée vers les soins, l’analyse. C’est un vrai travail d’équipe et à ce titre ils sont complémentaires. Je suis content de leur réussite sachant que dans ce métier il y a forcément des moments plus difficiles et il faudra les passer. Mon fils, Sébastien se fait aussi un prénom. Comme maréchal ferrant, il est très à l’écoute en recherche constante d’amélioration. Il apprend de tout, c’est un curieux. Et puis il a fait beaucoup de maisons et a profité de toutes ses expériences pour s’enrichir et forcément il le transmet à l’écurie chez Pavel et Stéphanie. Il a la confiance de grands entraîneurs comme Romain Derieux. Sébastien participe pleinement à la réussite des chevaux et je le répète c’est vraiment un travail familial. J’associerai aussi ma belle sœur qui s’occupe de l’élevage et des chevaux en convalescence sans oublier ma femme Dominique qui vit pleinement les courses. Elle est la supporter numéro 1. J’aurai aimé qu’un de mes enfants prenne la relève comme vétérinaire mais cela n’intéressait pas Stéphanie et Sébastien
n’aimait pas trop les études. Maintenant, l’un et l’autre sont dans les chevaux. C’est un métier dur où il faut travailler 7 jours sur 7 toute l’année. Et quoi qu’il arrive vous êtes tributaire des chevaux. Sans de bons chevaux, on ne peut pas faire grand chose.
Et au niveau élevage ?
J’ai deux poulinières. COOKY OF MOMENT, la mère de NICE PRESENT qui est pleine de READY CASH. Ma deuxième poulinière est CASSIOPEE JOB qui est pleine de BRILLANTISSIME.
Comment se compose l’effectif et parlez nous des deux fers de lance FALCON JET
et NICE PRESENT ?
NICE PRESENT et FALCON JET sont deux chevaux différents. FALCON a eu une fracture du tibias suite à une chute en course. Il a été arrêté un an et est resté 4 à 5 mois au boxe. Cela a été un long travail. Il a fallu de la patiente. Il a remarché, puis a trottiné au paddock et au marcheur et il a retravaillé. C’est un cheval à qui il faut la bonne course. En cela Pierre Yves Verva l’a vraiment bien compris. Il va suivre son programme. NICE PRESENT lui est beaucoup plus dur. Il a couru monté la dernière fois mais il a eu une course dure. Il reviendra dans la discipline du
monté quand les occasions se présenteront mais il va surtout continué à l’attelage. Tout ce que l’on peut souhaiter c’est que cela continue et ne s’arrête pas.Je récupère aussi chaque année des chevaux qui me sont proposés grâce à mes connaissances en France. Ce sont souvent des chevaux qui n’ont plus les gains pour courir là-bas. On les essaye et parfois cela se passe bien comme avec GRATTE CIEL et HALLELUIA BENACH. Mais il y a aussi des déconvenues comme avec IGOR DU VIVIER qui possédait des moyens mais qui a eu un problème à un pied et que nous avons dû arrêter.